L’auteur de Huit Montagnes, prix Médicis Etranger 2017 revient avec « Sans jamais atteindre le sommet ». Sous-titre : « Voyage dans l’Himalaya ». Paru fin 2018 en version originale « Senza mai arrivare in cima. Viaggio in Himalaya », l’ouvrage vient de paraitre en version française aux Editions Stock.
« Depuis que j’étais allé vivre en montagne, j’avais commencé à m’intéresser plus aux vallées qu’aux sommets, et plus aux montagnards qu’aux alpinistes. J’aimais l’idée qu’un seul grand peuple habitait les hautes terres du monde, mais ça aussi, c’était une lubie romantique : dans les Alpes, nous étions devenus des citadins de l’immense mégalopole européenne ou d’une de ses banlieues forestières. Nous habitions, travaillions, voyagions, socialisions comme des urbains. Restait-il encore des montagnards ? Y avait-il quelque part sur cette terre une montagne authentique que la ville n’avait pas colonisée et qui avait conservé son intégrité de montagne ? C’est dans cet état d’esprit que j’étais parti au Népal (…) ».
Un voyage en quête d’une « montagne intègre »
Après un premier voyage au Népal dans les régions les plus touristiques, l’auteur allait tenter une incursion dans des contrées plus isolées, moins visitées. C’est ainsi qu’il nous raconte son aventure dans le Dolpo. Une région gigantesque et très peu peuplée. Les habitants y sont éleveurs, cultivateurs. Si on quitte les quelques bourgades du district, moins de 5.000 habitants vivent dans ces montagnes. Quoique personne ne les ait jamais vraiment comptés. A proximité de la frontière avec le Tibet, ces montagnes sont réputées avoir conservé leur authenticité. Mais qu’en est-il vraiment ?
Dans ces territoires reculés, Cognetti allait parcourir plusieurs centaines de kilomètres, passer de nombreux cols à plus de 5.000m, « sans atteindre aucun sommet ». Sous le bras, il transporte un livre de référence. Léopard des Neiges de Peter Matthiessen. L’écrivain américain y raconte son propre voyage au Dolpo, au début des années 1970. A cette époque, il y a presque 50 ans, la région était bel et bien coupée du monde. Une aventure spirituelle dans un univers à part. Cognetti espère-t-il retrouver au Dolpo ce que Matthiessen y a découvert ; ce qu’il appelait alors « la dernière enclave de l’authentique culture tibétaine » ?
Cet ouvrage est traduit de l’italien par Anita Rochedy.
Sans jamais atteindre le sommet, Paolo Cognetti, La Cosmopolite, Stock, 17,50 € | Commander ici
Illustration © Stock